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Journée d’étude : Innovation sociale et mutualisation associative

Publié le 10 janvier 2024 Mis à jour le 22 mars 2024

Journée TDIS Avril 24
Cette journée est organisée dans le cadre du Certificat Interuniversitaire Européen en Travail, Développement et Innovations sociales

S'unir pour (ré)agir : la mutualisation associative est-elle une solution pour faire face aux enjeux du non-marchand bruxellois ? 

En Région de Bruxelles-Capitale, la mutualisation associative est progressivement devenue un enjeu important. Depuis plusieurs années, déjà, les organisations non-marchandes bruxelloises expérimentent différentes formes de mutualisation avec, entre autres, le partage de locaux, la mise en commun de trésoreries, la création d’équipes mobiles et de centrales d’achat. L’objectif de cette journée d’étude est de poursuivre les réflexions et d’explorer la pertinence de la mutualisation pour les organisations non-marchandes.

La mutualisation est-elle une solution adaptée pour répondre, du moins en partie, aux difficultés rencontrées dans ces secteurs ?
En quoi la mutualisation peut-elle être source d’innovation sociale ?
Quels sont ses effets sur les modes d’organisation, les travailleurs/euses, les bénévoles et les publics ?

Pour répondre à ces questions, cette journée vous proposera des ateliers, table-ronde et interventions d’experts !

Programme de la journée

  • 9h : Ouverture et présentation de la journée
  • 9h30 : Les enjeux de la mutualisation associative en Région de Bruxelles-Capitale
    • Intervenants : Matthias Rosenzweig et Karine Boussart (chargés de recherche, Crebis)
  • 10h30 : Travail en ateliers
  • 12h30 : Lunch / break
  • 13h30 : Table-ronde et échanges : La mutualisation comme source d’innovation sociale ? 
    • Intervenants : Plusieurs acteurs du non-marchand bruxellois
  • 15h : Synthèse de la journée et proclamation
  • 15h15 : Drink


Les ateliers

Atelier 1 : accessibilité et réponses aux besoins des usagers

L’un des objectifs principaux des organisations qui souhaitent mutualiser est le souhait d’améliorer et favoriser l’accessibilité des services qu’ils rendent à leurs publics. Pour y parvenir, elles peuvent créer de nouveaux dispositifs bas-seuil ou chercher à renforcer les liens entre les services existants. On constate plusieurs initiatives de regroupement d’associations au sein de mêmes locaux dans une logique d’intégration des services, des soins et de l’aide sociale. L’intégration, telle que mobilisée dans ce contexte, vise à assurer une cohérence et une continuité des aides et accompagnements des publics. En quoi le partage de locaux peut-il contribuer à renforcer cette intégration ? Est-il nécessaire de se partager des travailleurs/euses de terrain entre services ? Et en quoi cette intégration permet-elle de répondre aux besoins des publics accompagnés ? 

Atelier 2 : transformation des pratiques professionnelles

Certaines mutualisations ont pour objectif de faire évoluer les pratiques des travailleurs/euses du non-marchand afin qu’ils soient capables de prendre en charge de nouveaux publics ou problématiques sociales. En même temps, des travailleurs/euses craignent que les mutualisations entrainent une standardisation des pratiques qui se fasse au détriment des spécificités de leurs publics. Quels sont les effets des mutualisations sur les pratiques des travailleurs/euses ? Comment faire en sorte que ces pratiques s’adaptent à la multiplicité des publics tout en garantissant une égalité d’accès et de traitement ? En ce sens, un exemple de mutualisation qui mérite d’être exploré est celui des équipes mobiles qui visent soit à assurer les liens entre les services existants, soit à renforcer temporairement les équipes en fonction des besoins. 

Atelier 3 : gouvernance et modes d’organisation

Il existe une crainte que les rapprochements entre structures à la suite de mutualisations puissent causer une forte homogénéisation des modes d’organisation et de décision des structures impliquées. Si la mutualisation entraine nécessairement une réflexion autour de la gestion des moyens partagés et des modes de gouvernance, elle n’entraine pas nécessairement un « isomorphisme institutionnel » . Néanmoins, mutualiser implique nécessairement d’abandonner une part de son pouvoir de décision au profit de modalités de décision collective. À partir d’exemples de mutualisation qui impliquent différents degrés de rapprochement des structures impliquées, cet atelier vise à aborder les impacts que celles-ci ont sur leur autonomie et leur capacité d’action respectives ainsi que sur leurs manières de prendre des décisions collectives. 

Atelier 4 : économies d’échelle ou coûts financiers ?

La mutualisation est considérée comme un moyen pour les organisations non-marchandes de réaliser des gains financiers. En effet, on pourrait estimer que le coût de certaines ressources (locaux, achat d’énergie, fonctions support) serait moins important si elles étaient procurées à plusieurs. Or, on constate que les gains financiers obtenus dans le cadre de mutualisations dépendent de nombreux autres facteurs. Dans quels domaines est-il envisageable d’espérer des gains financiers à la suite de mutualisations ? Quelles sont les conditions nécessaires pour y parvenir ? Et quels types de coûts (financiers et organisationnels) sont-ils à anticiper ?  

Atelier 5  : un centre de ressources sur la mutualisation ?

L’une des recommandations formulées par des acteurs de terrain est celui de la création d’un centre de ressources sur la mutualisation. Son rôle serait de mettre à disposition des initiateurs de projets de mutualisation des profils juridiques et administratifs ainsi que de gestion de projet pour accompagner la mutualisation du stade de l’idée à sa mise en place effective. Comment pourrait fonctionner un tel centre de ressources ? Quelle forme prendrait-il ? Et surtout, quels seraient les besoins concrets des organisations non-marchandes en matière d’accompagnement à la mutualisation ?

Atelier 6 : mutualiser les fonctions de support des ASBL

La mutualisation est considérée comme une opportunité pour constituer des services support technico-administratifs adaptés aux besoins et aux spécificités du non-marchand. Actuellement, deux possibilités s’offrent généralement aux ASBL. Elles peuvent prendre en charge elles-mêmes l’ensemble ou une partie de ces fonctions. Mais dans ce cas, elles doivent soit engager du personnel spécialisé, ce qui implique un coût important, soit elles doivent confier ces tâches à des travailleurs/euses dont ce n’est pas le métier. Sinon, elles peuvent faire appel à un prestataire extérieur, généralement une société commerciale spécialisée dans ce type de fonctions. Mais dans ce cas, elles encourent le risque d’avoir accès à des services qui ne sont pas adaptés aux spécificités du non-marchand. Dans cette situation, la mutualisation des fonctions support peut-elle s’avérer une piste intéressante ? Comment cela permet-il de prendre en compte les besoins et spécificités de chaque organisation ? Quelles formes cela peut-il prendre ? Quelles précautions faut-il prendre ?

La table ronde

La mutualisation comme source d’innovation sociale ? 

À partir des différentes expériences de mutualisation abordées lors de cette journée d’étude, une discussion se tiendra entre plusieurs acteurs du non-marchand impliqués dans ces démarches. Elle abordera les effets de la mutualisation sur les organisations non-marchandes, du point de vue de leur capacité à produire de l’innovation sociale, de transformer les relations avec les pouvoirs publics et d’ouvrir des nouvelles opportunités en matière de capacité d’action et d’accès à de nouvelles ressources financières. 


Inscription

L'inscription est gratuite mais obligatoire ! Cela évite le gaspillage alimentaire.

Pour assurer un échange constructif en atelier, nous limitons le nombre de participant.e.s par atelier (un atelier par participant.e).

Inscription

Date(s)
le 23 avril 2024

De 9h à 15h30

Lieu(x)
Campus du Solbosch

ULB – Campus du Solbosch, Institut de Sociologie bâtiment S – Avenue Jeanne, 44, 1050, Bruxelles.

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